• - Communiquer sur le travail de conducteurs

    « Il faut apprendre à lire la peur ». Avec la peur…

    Comme il faut :

     

    « Il faut apprendre à lire son chien ». Avec son chien…

     

    Le chien de rouge, incorrectement appelé chien de sang, ne recherche pas uniquement le sang, mais l'ensemble des odeurs que laisse l'animal blessé : le pied, les endomorphines que produit le gibier pour essayer de calmer sa douleur, ainsi que de tas d'autres odeurs produites par la blessure.

    C'est pourquoi, il peut (avec l'expérience) remonter la voie de tout grand gibier blessé : chevreuil, sanglier, cerf...et ignorer les voies des animaux sains. De même être capable de trier le sanglier blessé qui s'est réfugié dans une compagnie.

    C’est avec beaucoup de patience, de la passion et aussi avec douceur que l’on peut faire chercher à son auxiliaire n’importe quelle odeur.

    Ce que peut difficilement faire un rapprocheur, aussi doué qu'il soit.

    Ont peut trouver d'excellent chien de rouge dans presque toute les races, c'est une question d'éducation (plusieurs années) et de motivation du conducteur mais aussi et surtout du chien.

    C'est effectivement un travail de longue haleine et en plus avec un chien issu de bonne lignée, effectivement le travail de créance n'est pas gagné d'avance avec "tous" les chiens.

     

    L'important c'est d'apprendre au chien à suivre une voie froide, sans faire le change.

    Les chiens de pistage de la Gendarmerie ou autres utilisent au départ le même processus.

    Après, ce n'est qu'un travail de longue haleine, les chiens sont plus intelligents que ce que l'ont croit et comprennent vite le travail que l'ont attends d'eux. Au début sur des pistes faciles, avec le gibier mort au bout, puis sur des pistes a priori plus difficiles.

    En recherche, le chien se sert de son nez ( sang, odeur de blessure, pied,...), le conducteur que de ses yeux, donc les traces de sang le rassure, prouvant qu'il est bien sur la voie. (la manière dont le chien travail est aussi un bon indicateur)

     

    En conclusion, des recherches, beaucoup de recherches en observant et analysant ses réussites et surtout ses échecs, et au bout de plusieurs années avec toutes l'expériences acquises sur le terrain, la vie commune, on arrive à faire entière confiance à son chien et lui à son conducteur, car c'est un vrai travail d'équipe.

     

    Abréger les souffrances d’un animal est bien un acte responsable. Ne pas confondre avec la quête ou le broussaillage d’un chien qui lèvera ou non le gibier remisé dans une parcelle forestière.

    Cette dernière activité ne peut être qu’un loisir au sens propre.

    Pour terminer, je laisse mon chien méditer en installant un bon panier ou il peut regarder par la fenêtre pour observer la lisière de la forêt et de l’autre côté la flamme du feu familial…

    Joël LEGUAY