• Comportement du chasseur après le coup de feu.

    Comportement du chasseur après le coup de feu.

    Tout chasseur a le devoir de contrôler le résultat de son tir, que le gibier soit supposé blessé ou manqué. Ce contrôle s'effectue en 3 étapes :

     

    Comportement du chasseur après le coup de feu. 

    Comme pour toutes les recherches de gibier blessé, le comportement du chasseur après le tir s'avère souvent déterminant dans le résultat.

     

    L'expérience d'un conducteur nous a montré que lorsqu'il s'agit d'un chevreuil, (plus endurant qu'un chien) une grande partie des chasseurs se comporte malheureusement d'une manière gravement négligente.

    Selon le principe "ce n'est en fin de compte qu'un chevreuil, je le retrouverai d'une manière ou d'autre", on s'adonne jalousement à une quête préalable, et l'on n'hésite pas à lâcher son propre chien sur les lieux du tir. Si dans ce cas, le chevreuil blessé se trouve à proximité, ou même s'il s'est déjà couché dans une reposée, le chien concerné le relèvera bien trop tôt: l'animal blessé mobilisera une fois de plus toutes ses forces et s'enfuira une fois de plus toutes ses forces et s'enfuira au diable!.

    Même s'il est blessé à une patte, l'animal inexpérimenté, qu'il s'agisse d'un terrier, d'un chien courant ou d'un chien d'arrêt. Lâché librement ainsi, votre compagnon à quatre pattes exultera intérieurement et ne  manquera pas de profiter de cette excursion "officielle": il chassera sans s'arrêter, tombera sur des voies de gibier sain, qu'il poursuivra allègrement. Il mettra tout le territoire de chasse sens dessus dessous et fera le nécessaire pour y créer un maximum de voies de change, ce qui rendra la tâche ultérieure d'un attelage de recherche - même hautement spécialisé - beaucoup plus difficile. Ces spécialistes chargés d'intervenir après coup auront en effet beaucoup de mal à s'y retrouver.

    Laisser l'animal tranquille. Nous avons pu constater que les perpectives de réussite son nettement meilleurs lorsque l'animal blessés commence par bénéficier d'une situation de tranquillité. Et ce, même si l'on peut continuer à lire parfois, dans quelques ouvrages spécialisés, que, en cas de blessures de pattes, de gueule ou d'apophyse, il faut lâcher le chien immédiatement après le tir.

    Une chose est pourtant bien claire: Si, au lieu d'être un chevreuil, l'animal blessés  était un gros sanglier ou même un cerf, aucun chasseur ne se comporterait de manière aussi irréprochable contribuent à ce que le taux de réussites des recherches de chevreuils soit effectivement aussi bas et à ce que la frustration des conducteurs de chien de sang soit aussi grandes.

     

     

     

    Comportement du chasseur après le coup de feu.

    En effet, la population de cadavres, pour peu celle de nécrophages ne soit pas trop pléthorique, augmente à cette époque. Or, si la disponibilité en fruits forestiers tels que châtaignes, glands ou faines, est nulle, et que l'hiver est un tantinet rigoureux, alors il se pourra effectivement qu'une compagnie affamée, et qui aura l'opportunité de trouver un cadavre de biche ou de cerf, puisse prendre un repas plus carné que d'habitude. Oui, mais la faute à qui ?Probablement à des tirs pas suffisamment efficaces pour stopper net et ainsi retrouver plus facilement le gibier tant désiré. Il se peut aussi que si la recherche au sang sur le gibier était plus systématique, elle permettait sans doute de laisser moins de cadres d'animaux trainer en forêt durant cette période. Et tant pis pour les sus carnivorus...!

    Tout chasseur a le devoir de contrôler le résultat de son tir, que le gibier soit supposé blessé ou manqué. Ce contrôle s'effectue en 3 étapes :

     1 Observation de la réaction du gibier au moment du tir

    C'est-à-dire de tout comportement anormal au moment ou tout de suite après le coup de feu (affaissement, plainte de l'animal, dos voûté, fuite anormalement rapide ou lente, etc.).

     2 Recherche d'indices à ou autour de l'impact

    Après l'annonce de la fin de traque, le tireur aidé de son voisin ou du chef de ligne par exemple (fusils déchargés) situe l'emplacement de l'animal au moment du tir. A cet effet, il reste à son poste et guide son aide vers cet emplacement; celui-ci localisé, le tireur quitte son poste pour rejoindre son aide. Ensemble, à et autour de cet emplacement, ils essaient de retrouver:

    a) trace de la balle (sillon dans terre, impact dans arbre, branches ou herbes entre autres). Attention: trouver trace de la balle ne veut pas forcément dire gibier manqué.

    b) indices à l'emplacement même du gibier: empreintes anormalement marquées, présence de poils (très important), d'os, de lambeaux de chair, de contenu stomacal ou intestinal (difficile à détecter donc examen très approfondi des lieux), de sang (si possible en observer la couleur).

     3 Recherche d'indices dans la direction de fuite du gibier

    Si la trace de fuite est visible, la suivre une centaine de mètres pour essayer de déceler un des indices recherchés (sang surtout).

    En l'absence de traces de fuite, décrire des cercles de plus en plus grands autour de la direction de fuite, recouper ainsi la trace à plusieurs reprises et trouver éventuellement l'indice recherché.

    Le contrôle du résultat de son tir doit être une action normale pour tout chasseur digne de ce nom; c'est la suite inévitable de l'action qui consiste à libérer un projectile destiné à tuer.

    Tout chasseur doit savoir que certains animaux n'accusent pas la balle; par ailleurs, certaines blessures ne commencent à saigner que bien après l'impact et quelquefois très peu.

    Comportement du chasseur en cas de gibier blessé 

    1) Ne pas piétiner les indices observés (poils, os, sang, contenu stomacal, trace de fuite) ni à l'impact, ni dans la direction de fuite.

    2) Ne pas éparpiller ces indices, les remettre à leur place d'origine.

    3) Marcher à coté de la trace du gibier ou du sang.

    4) suivre la piste du gibier blessé que 100 mètres au maximum. Le tireur ne dois pas se sentir « brimé », voyant des indices, il doit être content de retrouver son animal !. 

      La vraie recherche ne débute qu’à 300 m. environ. pour le conducteur…

     5) Marquer: l'emplacement du gibier à l'impact; le lieu du premier indice recueilli; la direction de fuite.

    Ces marques peuvent être soit des brisées (les faire bien visibles), du papier ou tout autre objets sautant à l'œil, des marques au couteau sur l'écorce des arbres, etc...

    6) Informer le directeur de battue ou le chef de ligne (encore mieux les deux) des faits constatés.

    L’art de l’attaque

    Attaquer un animal que ce soit en vénerie ou en battue, certains maîtres d’équipage ou chefs d’équipe de chasse préfèrent une attaque soit rapide, soit à bout de trait.

    Attaquer rapidement, la clef du succès en vénerie, comme en battue. Mais pas en recherche au sang.

     

    Le sanglier, dont la voie monte d’autant plus au fur et à mesure qu’il s’échauffe, sait régler son train sur celui de la meute. Sa vénerie est donc une véritable épreuve de force pour les chiens et les cavaliers. Elle requiert des auxiliaires rapides, capables de sortir l’animal de son train, sans jamais lui accorder le moindre répit. « Plus on l’attaque vite, sans lui laisser le temps de se vider, plus les chances sont grandes de le prendre ».

     

    En recherche des animaux blessés, la manière de pratiquer est l’inverse, et on ne confie évidemment pas ce préalable essentiel à des amateurs, mais à des spécialistes rompus à la tâche, Des gens de métier qui savent combien il est important de pister l’animal sur une voie froide, de 2, 4, voir 24, et 48 heures après le tir. Ils mènent leur prospection accompagnés d’un limier, ou chien formé ayant un bon nez, calme et muet lorsqu’il rencontre la voie, se contentant de tirer sur la longe, pour signifier à son maître que le pied est saignant. Dans ce cas, contraire aux chiens courants, la vigueur de l’attaque n’est pas un élément déterminant de la réussite. « Il ne doit pas bousculer l’animal pour qu’il prenne aussitôt un parti, et se diriger loin devant pour disparaître ». D’où attendre que l’animal blessé se repose, pour l’abroger de ses souffrances.

    Le chien de sang comme un chien de meute doit avoir un excellent nez, rapide et mordant pour l’immobiliser en cas de ferme.

     

    Un animal blessé mortellement ;

    Un chien de meute, comme un chien de sang, retrouverons l’animal dans les moins d’un Km sur une voie chaude. Et… Non dans certains cas, sur une voie froide.

    Lors d'une recherche d'un animal blessés. Ce qui est important à savoir!!!

    Lorsque l'animal blessés est retrouvé par le chien de rouge, le contexte devient identique à celui d'un ferme en battue. Dans ce genre de situation, il est nécessaire que le conducteur et son accompagnateur se connaissent parfaitement. Cette situation peut-être dangereuse pour le chien et pour les hommes face à un animal qui lance ses dernières forces dans la bataille, et l'utilisation d'une arme à feu augmente ce danger, d'où la nécessité de parfaitement connaître la position de l'accompagnateur et du chien. Et lorsque le conducteur est épaulé par un chasseur qu'il ne connait pas, ce risque est encore aggravé. Dans tous les cas de recherche, restez aux ordres du conducteur et attendez qu'il vous dise ce que vous pouvez faire car trop souvent, c'est la précipitation qui engendre les accidents.